Présentation :
« Une femme se raconte en sept nuits : de la première nuit alors qu’elle veille sa mère qui va mourir et que lui revient le souvenir de ses 7 ans à Berlin en 1944 quand avec cette mère jeune, belle et intrépide elle traverse la ville en ruines pour rencontrer dans une prison ce père qu’elle ne connaissait pas à l’avant dernière nuit. Ce sont des nuits nourries par la passion, l’attente ou le désespoir. Il lui faudra la dernière nuit pour connaître l’apaisement. Une initiation en sept étapes, un roman porté par un souffle de poésie et une interrogation profondément contemporaine sur le versant secret du monde et des êtres.
Ce roman, adapté par Evelyne Pelletier, raconte l’histoire des femmes.
C’est une fresque évoquant le parcours d’une femme et de toutes les femmes, dans les cycles de la vie.
La qualité littéraire de ce texte, sa force, son émotion, son intelligence et la vitalité qui s’en dégage touchera intimement non seulement les femmes mais aussi le féminin chez chaque homme. »
– Philippe Lanton –
Distribution :
Adaptation et interprétation – Evelyne Pelletier,
Mise en scène – Philippe Lanton
Livre paru aux Editions Albin Michel
Comédienne – Evelyne Pelletier
Dramaturgie – Véronique Sternberg
Conception sonore et vidéo – Dominique Aru
Scénographie et décor – Thomas Chevallier
Création lumière – Christelle Toussine
Costumes – Sabine Siegwalt
Aide chorégraphique – Véronique Gargiulo
Biographie de Philippe Lanton:
Après des études de Psychologie Clinique ( Licence , maîtrise , DESS & DEA ) , il suit des cours de théâtre à l’école Charles Dullin puis à l’ Actor’s studio ( France ) ou il participe à des stages de travail et rencontres avec Maurice Benichou, Peter Brook, Pierre Debauche, Heiner Muller.
En 1993/94 il est en résidence de création aux Fédérés de Montluçon-CDN
et présente « Héraklès 5 » au théatre du Rond-Point, puis devient Metteur en Scène associé
à la Filature de Mulhouse-Scène nationale de 1995à 1998 ou il crée des pièces Bertolt
Brecht, Heiner Muller, Georg Buchner, Friedrich Hölderlin.
En 2000 /2001 Il crée une pièce de Roland Fichet au Festival IN d’Avignon et en résidence
de création au TGP de Saint-Denis.
De 2004 à 2009 il crée Friedrich Holderlin à la Maison de la Poésie, Moscou, Blanc-Mesnil,
au Japon et en Thaïlande, Harold Pinter au théâtre de l’Athénée, Marius von Mayenburg à
Orléans et Montreuil, B.Buto-Beckett à la Maison du Japon et Montreuil.
De 2010 à 2012 « Le professionnel » de Dusan Kovacevic au Théâtre de l’ouest parisien et à
la scène nationale de Cergy Pontoise et au CDN de Nanterre Amandiers.
En 2012, Artiste associé au CDN de Besançon, il co met en scène avec Christophe
Maltot, directeur du CDN de Besançon, Timon d’Athènes de W. Shakespeare.
Il dirige le comité de lecture consacré aux écritures Balkaniques (2012-2013)
En janvier 2014, Rose is a rose is a rose d’Ivana Sajko au CDN de Besançon puis au
Théâtre de Montreuil.
En mars 2014, Désolation de Dimitris Dimitriadis avec les élèves de l’EDT 91 à l’Agora
d’Ivry, repris au festival Rabotages à Semur en Auxois.
En 2016/2017, création avec un groupe amateurs de » Nouvelles du plateau S » d’Hirata ( Japon ) .
En 2017 avec un groupe amateur Orchestre Titanic d’Hristo Boytchev au théâtre des 2 Rives de Charenton, au théâtre de l’Aquarium, à la Ferme Bel Ebat de Guyancourt et au théâtre Jean Vilar de Suresnes.
En 2020, Ploutos l’Argent Dieu d’Après Aristophane adaptation d’Olivier Cruveiller au théâtre de l’Epée de Bois, au Centre de Bords de Marne et au théâtre de Montreuil.
En 2021, répatitions de » Les 7 nuits de la Reine » de Christiane Singer . Création au CDBM théâtre du Perreux en janvier 2022 . Suivis de la reprise de » Plutos » au théâtre collégien ( 77 ) / au théâtre » Jean Vilar » de Suresnes et du festival d’Avignon en juillet à » Présence Pasteur » . Toujours en 2022 , laboratoire » Rencontre théâtre et musique » avec la compagnie le Cartel ( théâtre ) et les Paladins ( Cie musique Baroque ) .
Au cours de toutes ces années, il met en espace des lectures de nombreuses pièces.
Il dirige également une dizaine de stage AFDAS et intervient auprès d’un public amateur ; Ainsi que de nombreux ateliers amateurs .
Biographie d’Évelyne Pelletier
Evelyne Pelletier débute à la Compagnie Théâtrale de Saint-Maur et suit diverses formations tout d’abord au Studio 34 puis auprès de Pierre-Olivier Scotto, Jean-Pierre Miquel, Ariane Mnouchkine, Maurice Bénichou.
De 1978 à 1989, elle interprète Cocteau, Marivaux, Molière, Musset, Shakespeare, Eschyle, ainsi que des textes contemporains (M. Duras, M. Viala, G. Foissy) dans des mises en scènes de Marc Renaudin, Georges Gaillard, Pierre-Olivier Scotto, Lyli Iriarte, François Macherey…
En 1989 elle fonde la compagnie Le Cartel en collaboration avec Philippe Lanton. De 1989 à 2006 elle joue et collabore aux mises en scène de Philippe Lanton dans les principaux spectacles de la compagnie (Terres promises de R. Fichet, La Mort de Danton de G. Büchner, Minna von Barnheim de G. Lessing, Heraclès de H. Müller, Lux in tenebris, L’Exception et la règle, Le procès de Lucullus de B. Brecht) et collabore à la mise en scène de l’ensemble des projets, notamment lors de la résidence de la compagnie à La Filature, scène nationale de Mulhouse.
Pendant cette même période, elle joue sous la direction de J.M. Grangier (Il ne faut jurer de rien de Musset d’A. Acerbis dans Va et vient de Beckett) et crée au sein de la compagnie Atout théâtre Les Choéphores d’Eschyle (création collective). En 2006 elle collabore à la mise en scène de Philippe Lanton de Trahisons d’H. Pinter créé au théâtre de l’Athénée. En 2007, elle joue dans Lehaïm – à la vie !d’Herlinde Koelbl, m.e.s. Bernard Bloch et dans l’Orchestre l’Orchestre Titanic, m.e.s par Philippe Lanton
Depuis 1987, elle enseigne le théâtre et encadre de nombreux ateliers en milieu scolaire et extra-scolaire aux enfants et ainsi qu’aux adultes amateurs.
Sa formation d’art-thérapeute (Université Paris V-René Descartes) l’amène à intervenir auprès d’adultes en hôpital psychiatrique, en maison d’accueil spécialisé et auprès de maîtres E et G en formation à l’IUFM.
Biographie de Christiane Singer:
Son père était d’origine juive hongroise et sa mère moitié russe et moitié tchèque. À cause de la persécution des juifs, ses parents fuient la Hongrie, puis l’Autriche, et s’installent en France, à Paris, en 1935. Elle naît huit ans après, en 1943, à Marseille.
Elle est lycéenne et élève du conservatoire de diction et d’art dramatique à Marseille, puis suit des études de lettres à Aix-en-Provence, où elle obtiendra un doctorat de Lettres Modernes.
En 1968, elle rencontre le Comte Georg von Thurn-Valsassina, architecte, qui deviendra son mari, et s’installe en 19732 dans son château de Rastenberg (de) (Autriche), non loin de Vienne, et y élèvera ses deux fils. Ce château lui inspirera l’œuvre romanesque éponyme en 1996 Rastenberg. Elle organise également sur son domaine des séminaires de développement personnel, dans une maison qu’elle a conçue, et que son mari architecte a construite.
À la fin des années 1970 elle fonde avec l’éditeur Victor Trimondi le Dianus-Trikont-Verlag à Munich.
Elle a suivi l’enseignement de Karlfried Graf Dürckheim (Approche des sagesses orientales telle que le Zazen)
Elle fut notamment, en Suisse, lectrice à l’université de Bâle, puis chargée de cours à l’université de Fribourg.
Son œuvre et sa réflexion personnelle sont tout entières centrées sur la prise en compte nécessaire du spirituel qui couve dans le cœur de chacun. Elle est un écrivain relativement prolifique, de sensibilité chrétienne imprégnée de sagesse orientale, qui s’abstient de donner des leçons de morale et exclut tout dogmatisme. Elle a obtenu plusieurs prix littéraires, dont le prix des libraires pour La Mort viennoise en 1979, le prix Albert-Camus pour Histoire d’âme en 1989, et le prix de la langue française en 2006 pour l’ensemble de son œuvre.
Elle dira à la radio : « J’ai écrit un livre sur Les Âges de la vie. J’ai tenté de montrer ces métamorphoses de l’être au cours de la vie. Il est évident que tout cela ne vaut que si l’on a appris en cours d’existence à mourir. Et ces occasions nous sont données si souvent ; toutes les crises, les séparations, et les maladies, et toutes les formes, tout, tout, tout, tout nous invite à apprendre et à laisser derrière nous. La mort ne nous enlèvera que ce que nous avons voulu posséder. Le reste, elle n’a pas de prise sur le reste. Et c’est dans ce dépouillement progressif que se crée une liberté immense, et un espace agrandi, exactement ce qu’on n’avait pas soupçonné. Moi j’ai une confiance immense dans le vieillissement, parce que je dois à cette acceptation de vieillir une ouverture qui est insoupçonnable quand on n’a pas l’audace d’y rentrer. »
En septembre 2006, lorsque son médecin lui annonce qu’il lui reste six mois à vivre, à la suite d’un cancer, elle écrit un journal au cours de ses derniers mois, qui sera publié sous le titre Derniers fragments d’un long voyage. Christiane Singer est décédée en avril 2007, à l’âge de soixante-quatre ans.
Autour du spectacle : Rencontres autour de l’adaptation d’un texte narratif pour la scène et ateliers de pratique théâtrale