Mise en scène Léo Cohen-Paperman, Émilien Diard-Detœuf, Julien Romelard Grand Sècle (radio), Nouveau Théâtre Populaire
Les acteurs sont excellents, déployant un jeu où le corps est roi, qu’il soit déchaîné ou ciselé en finesse
Le monde
En cette année 2022 qui célèbre les 400 ans de naissance de Molière, nous vous convions à une aventure de théâtre. Un temps suspendu, une nuit de fête pendant laquelle artistes et public partagent le plaisir d’être là, où chacun donne son attention et son énergie à cette incroyable traversée des œuvres, intense et joyeuse. Un de ces moments rares comme on en vit sous le ciel d’Avignon au moment du Festival, à Fontaine-Guérin où s’est installé le Nouveau Théâtre Populaire (vous chercherez sur la carte)… ou sous la voûte étoilée du CDBM au Perreux-sur-Marne !
Au programme de cette soirée exceptionnelle : 3 chefs d’œuvres de Molière : Le Tartuffe, Dom Juan, Psyché
Deux entractes (1h puis ½ heure) pour se restaurer…et pour écouter Radio Grand Siècle, improvisation radiophonique avec interview de Richelieu, paroles d’acteurs et chansons…
– 17h : Le Tartuffe – 1h40
– 18h45 : entracte (1h)
– 19h45 : Dom Juan – 1h40
– 21h20 : entracte (30 mn)
– 21h50 : Psyché – 1h40
Prêts pour l’aventure ? Nous oui !
Avec Le Tartuffe, Dom Juan et Psyché, Molière pose la question du rapport, intime et politique, que chacun entretient avec sa foi (ou son absence de foi). Dans Le Tartuffe, l’intégrisme religieux est la conséquence d’une foi fragile. Dans Dom Juan, Dieu répond au blasphème par le silence, et abandonne le blasphémateur à sa condition d’homme. Enfin, dans Psyché, l’amour sauve l’Homme devenu l’égal de Dieu. Le XVIIe siècle de Molière et de Louis XIV levait des yeux inquiets vers le ciel…
– Léo Cohen-Paperman, Emilien Diard-Detœuf et Julien Romelard –
LE TARTUFFE :
Le Tartuffe ou l’Imposteur est une comédie. Molière en a écrit trois versions successives afin de déjouer les pressions dont la pièce faisait l’objet. Nous jouerons celle de 1667, sous-titrée L’Imposteur, et qui fait intervenir la figure du Roi comme l’exécuteur humain de la Justice divine.
La fable
Tartuffe, en singeant la dévotion, a conquis les cœurs des maîtres de la maison, Mme Pernelle et Orgon. Ce dernier lui propose d’épouser sa fille, Mariane, et de devenir son héritier à la place de ses enfants. Mais le simulacre a ses limites, et Tartuffe est démasqué alors qu’il tente de séduire Elmire, la femme d’Orgon. Celui-ci, comprenant sa méprise, décide de chasser l’imposteur de sa maison et de rétablir ses enfants dans leurs droits. Tartuffe va alors dénoncer son bienfaiteur au Roi, en se servant de papiers compromettants qu’Orgon lui a remis. Mais, retournement final, Louis XIV a conservé son affection à celui qui l’avait jadis bien servi lors de la Fronde. Il lui pardonne et c’est Tartuffe qui est arrêté.
– Léo Cohen-Paperman –
DON JUAN :
Les milieux religieux les plus radicaux ont convaincu le roi de faire interdire ce Tartuffe qui sent un peu trop le libertinage. Molière écrit Dom Juan au sortir de cette polémique. La pièce connaît un succès immédiat, déclenche une nouvelle polémique, et ne sera plus jamais jouée du vivant de l’auteur. Pourquoi cette brutale disparition ? Quoiqu’il en soit, Molière reste lui-même une puissante machine à fantasmes.
La fable
Le valet Sganarelle et son maître Don Juan Tenorio, jeune courtisan fortuné et libertin, ont fui ensemble après que ce dernier a abandonné Done Elvire, une femme qu’il avait sorti du couvent en lui promettant de l’épouser. Sur le chemin, ils croisent des paysannes que Dom Juan entreprend aussitôt de séduire, mais aussi les frères d’Elvire, qui ont juré de la venger. Fuyant ses bourreaux, Don Juan tombe sur le mausolée d’un ancien commandeur qu’il a battu en duel six mois plus tôt, et convie sa statue à dîner. La statue accepte.
« J’ai projeté mon spectacle dans une image de notre monde réel et contemporain ; sous le charme discret de la bourgeoisie, bouillonne la tempête d’un naufrage collectif. Les hommes, élégants, organisent leur suicide sous l’œil effaré des femmes oubliées. Seule Elvire ose offrir à Don Juan la possibilité d’une reconstruction, d’une éthique dans l’amour, au- delà des mensonges. Ce que Don Juan, comme toute chose, refuse. »
– Emilien Diard-Detoeuf –
PSYCHE :
Psyché est une « tragi-comédie-ballet » composée de parties théâtrales et d’intermèdes chantés et dansés. Œuvre de la fin de la vie de Molière (qu’il composa avec l’aide de Corneille), son thème est très à la mode au XVIIe siècle. Alexandrin, octosyllabe, décasyllabe, chant, danse, musique, plus de 350 interprètes… elle fut conçue comme un divertissement avec le désir de rassembler plusieurs arts pour créer un spectacle total, jusqu’à devenir le plus grand succès de Molière de son vivant.
La fable
Vénus, déesse de la beauté, n’est plus à la mode. On désire Psyché, simple mortelle. Folle de rage et de jalousie, Vénus ordonne alors à son fils, Amour, de rendre Psyché éprise d’un monstre hideux. Mais Amour, pour la pre- mière fois, se blesse à ses propres flèches et les deux jeunes gens tombent éperdument amoureux… Des manigances de ses deux sœurs jalouses, à la lamentation d’un père perdant son enfant, en passant par l’obsession sexuelle de deux princes, Psyché devra déjouer les passions des autres et devenir l’égale d’un dieu pour jouir d’Amour.
La fête
Psyché pose la question du désir. Qu’est-on prêt à accomplir pour assouvir ses plus aveugles pulsions ? J’ai envie d’assumer l’œuvre comme un divertissement. Ce n’est plus au plaisir du monarque que nous nous adressons mais à celui de nos semblables, de nos égaux. Je veux, comme Molière, proposer un spectacle qui soit une grande fête populaire libératrice. En passant du bel canto italien à la dub électro je veux inviter le public à un concert cathartique.
– Julien Romelard –
Distribution :
Texte : Molière
Mise en scène : Léo Cohen-Paperman, Émilien Diard-Detœuf, Julien Romelard
Grand Siècle (radio) – Conception et mise en scène : Frédéric Jessua
Conception scénographique : Anne-Sophie Grac
Collaboration scénographie et accessoires : Pierre Lebon
Collaboration artistique : Lola Lucas
Administration et production : Lola Lucas assistée de Hugo Réauté
Lumière : Thomas Chrétien
Costumes : Zoé Lenglare et Manon Naudet
Musique : Bravo Baptiste
Son : Lucas Lelièvre assisté de Baudouin Rencurel
Régie générale : Marco Benigno assisté de Thomas Mousseau-Fernandez
Maquillage et coiffure : Pauline Bry
Avec
Marco Benigno
Pauline Bolcatto
Valentin Boraud
Julien Campani
Philippe Canales
Baptiste Chabauty
Léo Cohen-Paperman
Émilien Diard-Detœuf
Clovis Fouin
Elsa Grzeszczak
Lazare Herson-Macarel
Frédéric Jessua
Morgane Nairaud
Antoine Philippot
Loïc Riewer
Julien Romelard
Claire Sermonne
Sacha Todorov